L’évocation du désert est un thème fréquent dans les scènes du monde arabe de Paul Lazerges. Sa peinture est d’une infinie délicatesse. Douce et harmonieuse, elle s’inscrit dans des nuances de ciel clair. L’oasis y est représentée comme un refuge, une source poétique. La peinture sur toile de chameliers traversant le désert, de 1896, que l’on peut admirer à La Sultana trouve un écho à Paris au musée d’Orsay avec celle des Dromadaires à l’oued, datée de 1895, exposée dans les collections orientalistes. Élève de son père Hippolyte Lazerges, figure incontournable de l’école orientaliste, Paul Lazerges est intimement séduit par l’Afrique du Nord ; il y séjournera durant plusieurs années. Sa palette douce et aérienne évolue en Kabylie jusqu’à figer cette vision claire et lumineuse.
