Jean Pontoy Français, 1888-1968
Peintre orientaliste français
Henri Pontoy naît à Reims en 1888. Très tôt attiré par les arts, il intègre l’École des Beaux-Arts de Paris où il se forme notamment à la gravure dans l’atelier de Luc-Olivier Merson. Il débute sa carrière en exposant ses gravures au Salon des Artistes Français, avant de se tourner pleinement vers la peinture.
Son œuvre, marquée par une grande sensibilité à la lumière et aux atmosphères, s’inscrit dans la lignée des peintres orientalistes. Influencé à la fois par l’école de Barbizon et le post-impressionnisme, Pontoy développe un style personnel, mêlant rigueur du dessin et palette éclatante. En 1926, une bourse de la Société coloniale des artistes français l’emmène en Afrique du Nord, et c’est au Maroc qu’il choisira de s’installer durablement.
Dès les années 1930, il réside près d’Ouarzazate avant de devenir professeur au lycée Moulay Idriss de Fès, où il enseignera les lettres et les arts pendant une quinzaine d’années. Il parcourt alors le pays, capturant sur ses toiles les souks animés, les médinas, les scènes rurales et les paysages arides baignés de soleil. Proche de Jacques Majorelle, avec qui il entreprend un voyage en Guinée en 1947, Pontoy participe pleinement à l’effervescence artistique du Maroc de l’entre-deux-guerres.
Récompensé à plusieurs reprises – notamment par le Grand Prix de la ville d’Alger en 1933 et le Prix du Cameroun en 1951 – Henri Pontoy s’impose comme l’un des derniers grands représentants de la peinture orientaliste française. Il quitte définitivement le Maroc en 1965 et s’éteint trois ans plus tard à Six-Fours-les-Plages, laissant derrière lui une œuvre lumineuse et profondément attachée aux terres du Maghreb.